Lorsque vous voulez apprendre une nouvelle langue, par exemple le japonais, il peut être difficile de trouver la meilleure façon de procéder. Il existe sur le Web de nombreux conseils sur la façon dont les gens s’y prennent pour étudier les langues et l’une de ces méthodes peut très bien convenir à vos besoins. Beaucoup de choses changent toutefois en fonction de ce qui nous motive : le plaisir ou l’accomplissement, la valeur du divertissement ou l’intense satisfaction que procure la maîtrise progressive de la langue maternelle d’autrui. Pour ce qui concerne le japonais, voici quelques conseils pour bien débuter l’apprentissage.
Débuter l’apprentissage en étudiant les kanas et les Kanji
Les kanas sont le moyen idéal de rendre votre écriture plus intéressante et créative. L’écriture japonaise est connue pour sa complexité, ce qui la rend suffisamment difficile pour que l’assemblage d’un seul mot prenne du temps. Si l’on ajoute à cela la nécessité d’utiliser des kanjis (associés aux kanas, les kanji sont des signes dérivés des caractères chinois) avec toutes leurs significations différentes, cela signifie que l’on doit passer par une étape supplémentaire pour que les mots soient lus correctement.
Avant d’essayer d’apprendre la grammaire, le vocabulaire ou même les kanji à partir de rien, choisissez une méthode de qualité. Votre objectif doit être d’apprendre les Kana (l’alphabet japonais) et de vous consacrer entièrement à leur maîtrise autant de temps que nécessaire afin de ne plus avoir d’hésitation à les reconnaître lors de la lecture / écriture. Le but ici est d’abandonner assez rapidement l’usage des Romaji (La pratique populaire consistant à ajouter les caractères des alphabets d’origine latine aux mots japonais est appelée rōmaji). Il y a là d’ailleurs, en quelque sorte, une similitude avec le Chinois latinisé qu’est le pinyin.
A partir de cet abandon du rōmaji, la grammaire et le vocabulaire peuvent être étudiés.
Apprendre les kanjis : Ce qui demande le plus d’efforts
Apprendre le japonais n’est pas aussi difficile ou long si vous êtes prêt à faire des efforts. Une fois que l’on a acquis un certain niveau de grammaire et de vocabulaire, on eut s’intéresser aux kanjis.
Pour perfectionner l’écriture des kanjis, il n’y a pas de clé secrète particulière ; tout ce qu’il faut faire, c’est s’entraîner en mémorisant les 2000 sinogrammes.
Les kanjis, par leur nature logographique, conduisent souvent les apprenants à les opposer aux kanas qui sont syllabaires et sans valeur sémantique propre. On conjugue ainsi les deux et les Japonais utilisent le modèle kanji-kana-majiribun pour conjuguer harmonieusement kanjis et kanas (les kanjis pour les radicaux et les kanas pour l’habillage grammatical des phrases).
Utiliser la méthode Minna no nihongo pour apprendre le japonais
Minna no nihongo est l’un des livres de méthode les plus célèbres dans le domaine de l’apprentissage de la langue. Il est également utilisé pour enseigner le japonais dans tout le Japon, que ce soit à Osaka ou à Tokyo, mais aussi dans le monde entier. En effet, Minna no nihongo en japonais s’écrit みんなの日本語, ce qui signifie le “japonais de tout le monde” ou “le japonais pour tous”. Ce cours de langue et guide de référence vous apprend à lire, écrire, parler des conversations de base qui sont utiles avec n’importe qui maîtrisant le japonais, Vous pouvez trouver également en France un établissement proposant le programme de formation en se basant sur cette méthode. Atout Langues propose par exemple de vous accompagner au besoin dans cette démarche qui doit rester, vous vous en doutez bien, volontaire et assidue.
Minna no nihongo dans le texte
Il existe plusieurs niveaux, du débutant à l’intermédiaire. L’éditeur 3A Network, qui existe depuis plus de 40 ans, est une société spécialisée dans la publication de livres sur le japonais. La série Minna no Nihongo (Minnaji) a été publiée pour la première fois en 1998 pour aider les débutants à apprendre à parler ou à lire les points de base de la langue, tels que les règles de grammaire et les interactions conversationnelles. Il s’agit là d’un bon moyen d’envisager à terme d’effectuer un voyage linguistique dans les villes japonaises.
Faire un séjour linguistique au japon
Se fixer des objectifs atteignables dans l’apprentissage du japonais
De la même manière que pour les autres langues étrangères à l’instar de l’anglais par exemple, il convient de se fixer des objectifs par étapes successives. C’est essentiel pour ne pas se démotiver trop brutalement.
Un peu tous les jours de lecture, d’audition et de formulation (1 heure environ) vous aideront à progresser plus facilement.
Si le français est une langue difficile à apprendre en raison de ses règles d’accentuation complexes (accentuer la mauvaise lettre ou syllabe peut changer complètement le sens de la phrase), il en est de même pour le japonais. C’est ce qui rend l’apprentissage de cette langue magnifique mais délicat évidemment (il ne s’agit pas de dire n’importe quoi simplement parce que l’on a mal prononcé les sons).
Pour pouvoir mémoriser le vocabulaire et commencer à saisir le sens des phrases, vous aurez besoin de vous immerger dans l’écoute active de films et de bandes sonores issues de nippons natifs. Les vidéos sur les plateformes comme Youtube, l’utilisation de Baidu Japon ou encore l’écoute de musique et chants japonais seront idéaux pour progresser.
Concernant la lecture, il est tout à fait possible de trouver ce que vous souhaitez sur le net ou en librairie, des mangas si vous voulez pour commencer. De la littérature aussi. Les œuvres de Yukio Mishima en langue d’origine sont forcément plus intéressantes à étudier, ne serait-ce que pour l’élan poétique et la subtilité de son écriture.
Les échanges interculturels existent également avec le Japon ; Ces derniers permettent de rencontrer la culture nippone en s’y rendant (en voilà un voyage dépaysant !) ou en faisant venir des étudiants japonais en Europe par exemple.
C.S.