On le sait toutes et tous, nous avons forcément vécu ce moment dans notre existence, garder un secret peut être particulièrement pesant ou tout simplement excitant. Excitant dans le sens où le secret est sensé réserver une bonne surprise, pesant lorsqu’il évoque des moments plus sombres. Michel Audiard avait une merveilleuse formule sur le sujet de savoir garder un secret : “Un secret consiste à ne le répéter qu’à une seule personne à la fois“. Tout un programme alors même que les confidences sont forcément partagées, elles !
Cela dit, il est parfois difficile de garder sa langue, que vous soyez “une tombe” ou que vous soyez, et de manière un peu moins appréciée, commère. Dans ce sujet, découvrons les raisons qui font que l’on a parfois du mal à garder un secret.
Définition du secret
Pour définir le secret, c’est une information ou une chose qui n’est connue que par un nombre restreint d’individus, voire un seul. Par ailleurs, on utilise l’expression “secret” pour évoquer un secteur qui n’a pas vocation à être public ou pour des activités discrètes comme “agent secret”. Le secret est donc une chose vécue mais aussi d’une certaine manière un savoir-être, une culture parfois. Un détective privé a la culture du secret par exemple. D’autres professions, comme dans la santé, ont une obligation ; On parle alors de secret professionnel.
La communication interpersonnelle nous pousse à livrer nos secrets
Et c’est bien le drame d’un grand nombre de nos contemporains. En réalité, nous avons tellement d’interactions humaines, y compris sur les réseaux sociaux, que nous sortons un tas d’informations sur l’ensemble des sujets que nous embrassons. Une réalité qui conduit plus facilement à livrer des confidences aux personnes que nous côtoyons. Certain(e)s maris ou femmes sont poussés par la fréquentation de leur proche à dire qu’ils/elles le trompent alors même qu’ils/elles n’ont pas l’intention d’en évoquer la chose, par peur ou simplement pour protéger l’autre. Par cet acte, un sentiment de libération immédiat fait que ne pas garder un secret soulage mais peut conduire également aux pires représailles, voire à des drames. Il s’agit dans la plupart des cas de prendre de grandes décisions ou alors d’apprendre à garder le silence, tout cela n’est finalement qu’une question de point de vue, d’estime de soi, de conscience de soi et de l’autre, de regard de l’autre. L’acceptation d’un secret et la promesse à soi de ne pas le partager conduit de nombreuses personnes à s’adapter en se disant que non, jamais elle ne lâcheront une information. La méthode Coué en un sens 😉
Se préparer à recevoir un secret
Si un proche ou un collègue s’avance à vous avec l’intention de vous livrer un secret, le mieux est d’essayer de le couper pour avoir des précisions préalables. Certaines fois, vous ne pourrez pas accepter d’entendre une confidence et serez tenu d’en faire part à un(e) intéressé(e), à la police même dans les cas extrêmes. Il y a donc un degré de transmissibilité de celui-ci, pouvant aller d’une réelle futilité à une extrême gravité. Ce temps de préparation marque une alerte dans une discussion et sacralise aussi le temps d’échange. C’est une variable qu’il faut prendre en compte dans la vie de tous les jours d’autant que l’on n’est pas sûr de pouvoir le supporter.
Informez-vous sur vos devoirs
Il est important de s’informer sur la nature du secret mais aussi sur la forme. Quel degré de risque la divulgation du secret ? Combien de temps doit-on le garder ? Est-ce que nous sommes toujours dans un cadre légal ou de moralité au regard de notre expérience ? Ces questions, il faut les poser à votre interlocuteur d’autant que même si vous essayez d’oublier l’information transmise pour ne pas la divulguer (l’une des meilleures méthodes pour garder un secret), vous n’êtes pas à l’abri d’une gaffe même plusieurs années après.
Les conseils pour ne pas gaffer
Admettons que vous ayez pris le parti de garder un secret, la meilleure des méthodes est de ne pas focaliser sur l’information. Il faut tenter de l’oublier. Important également, prévenez votre interlocuteur du risque de divulgation malencontreuse tout en réaffirmant votre sincérité et votre éthique du silence envers lui. Un peu à la manière des événements (parfois traumatiques) de la vie, il convient de changer d’air, d’essayer de passer à autre chose. C’est généralement les conditions et les événements qui nous ramènent à notre condition et à nos savoirs, si secrets soient-ils. Si c’est trop lourd, consultez un professionnel de santé, un thérapeuthe, une personne tierce qui n’a pas de lien a priori et qui est en mesure d’avoir une écoute active avec vous ; Un psychologue par exemple.