L’hypnose est une pratique thérapeutique assez répandue de nos jours mais aussi un état modifié de la conscience. Il existe ainsi un peu partout en France des personnes spécialisées dans les pratiques thérapeutiques par l’hypnose. Que vous soyez à Lille, Paris, St Nazaire, Marseille, Brest, Toulon ou encore à Strasbourg, des personnes proposent ce service qui est souvent pratiqué pour les addictions comme le tabac. Zoom sur la question.
D’où vient l’hypnose ?
L’hypnose, un phénomène fascinant et complexe, puise ses racines dans l’histoire ancienne et a évolué au fil des siècles pour devenir un outil thérapeutique reconnu. Le terme lui-même trouve son origine dans le mot grec “Hupnoein“, qui signifie “endormir”. Cette étymologie reflète bien l’état particulier de l’hypnose, qui se situe à la frontière entre la veille et le sommeil, où la conscience est à la fois alerte et détendue.
L’histoire de l’hypnose est jalonnée de figures emblématiques et de tournants décisifs. Dans l’Antiquité, les prêtres des temples d’Asclépios en Grèce pratiquaient des rituels qui s’apparentaient à de l’hypnose pour induire des rêves guérisseurs. Plus tard, au Moyen Âge, des pratiques semblables étaient souvent considérées comme de la sorcellerie ou de la magie.
Le XVIIIe siècle marque un tournant avec la figure de Franz Anton Mesmer, un médecin allemand qui a développé la théorie du “magnétisme animal”. Mesmer croyait que des forces magnétiques invisibles pouvaient être utilisées pour soigner les gens. Bien que discréditée plus tard comme pseudoscience, la pratique de Mesmer a jeté les bases de la compréhension moderne de l’hypnose.
Au XIXe siècle, l’hypnose gagne en crédibilité scientifique grâce aux travaux de James Braid, un chirurgien écossais. Braid est souvent considéré comme le père de l’hypnose moderne; il a rejeté les théories du magnétisme animal de Mesmer et a proposé une explication plus rationnelle de l’hypnose, la considérant comme un état psychologique plutôt que magnétique.
Au début du XXe siècle, Sigmund Freud, le célèbre fondateur de la psychanalyse, s’est intéressé à l’hypnose. Bien qu’il l’ait finalement abandonnée au profit de la libre association, ses expériences avec l’hypnose ont influencé son approche de l’inconscient et de la thérapie.
De nos jours, l’hypnose est largement utilisée dans de nombreux domaines thérapeutiques. Elle est reconnue pour son efficacité dans le traitement de l’anxiété, des phobies, de la gestion de la douleur, des troubles du sommeil, et bien d’autres conditions. Les professionnels de l’hypnose, notamment en France, s’efforcent d’exploiter les zones encore méconnues de notre conscience pour favoriser la guérison et le bien-être.
Quels sont les différents types d’hypnoses ?
Comme évoqué plus haut, de nombreux praticiens se sont lancés dans l’hypnothérapie, les sophrologues Caycédiens notamment, mais aussi les psychologues ont pu répertorier plusieurs états :
L’hypnose classique est ainsi appelée ainsi depuis le dix-neuvième siècle et fonctionne avec des mécanismes de suggestions directes. On l’utilise énormément pour lutter contre les phobies, comme celles relatives aux serpents, aux araignées ou encore tout simplement pour la consommation d’un produit en particulier. Freud l’utilisait notamment pour les névroses phobiques et nombre de ses sujets concernés par une phobie en ont bénéficié.
Milton Erickson a considérablement marqué l’histoire de l’hypnose au milieu du 20ème siècle en donnant son nom à l’hypnose Eriksonnienne. Sa différence par rapport à l’hypnose classique est de proposer de solliciter la créativité de l’inconscient et inviter le sujet à exprimer ce qui pourrait être changé pour une meilleure situation. C’est une technique qui suit le cheminement erratique de l’inconscient. ce qui est intéressant ici, c’est que de nombreux outils de communication sont repris par l’américain pour développer sa pratique qui est aujourd’hui enseignée dans les écoles qui forment à l’hypnose.
La nouvelle hypnose, plus récente encore et datant de la fin des années soixante-dix, a été en partie développée par Daniel Azaoz. Inspirée d’Erickson, elle utilise aussi en partie des outils de communication verbale et non-verbale, en particulier la PNL (Programmation neuro-linguistique).
Enfin, il existe des spectacles d’hypnose que l’on retrouve dans les salles, les rues même. Il s’agit ici plus d’utiliser l’hypnose comme un jeu.
Quels bienfaits possibles de l’hypnose ?
R.C.